vers un arrêt massif des plateformes IPTV ?
Une opération menée jeudi par les forces de l’ordre italiennes, en collaboration avec leurs homologues chinois et avec le soutien d’Europol, a permis le démantèlement d’un réseau international de streaming illégal dont bénéficiaient 22 millions d’utilisateurs dans le monde. Les Marocains, habitués au piratage des chaînes de télévision via IPTV, pourraient être concernés par cette opération.
Plus de 270 policiers italiens et agents de 14 autres pays ont participé à cette vaste opération de démantèlement de ce vaste réseau qui permettait à environ 22 millions d’utilisateurs d’accéder gratuitement à plus de 2 500 chaînes payantes, notamment sportives. Les pertes pour les ayants droit sont estimées à 10 milliards d’euros. Les perquisitions effectuées dans 15 régions italiennes et dans des pays comme la Croatie, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et la Chine ont permis de saisir 1,65 million d’euros en cryptomonnaies, 40 000 euros en espèces et neuf serveurs.
Lire : IPTV au Maroc : beIN Sports contre-attaque devant la justice
Ce démantèlement pourrait avoir des conséquences fâcheuses en Afrique et principalement au Maroc où les plateformes IPTV illégales se multiplient. Malgré les nombreuses opérations de démantèlement des réseaux de streaming illégaux menées dans le royaume, ce mode de piratage continue de prospérer. Et pour cause, la fermeture des serveurs n’est généralement que de courte durée. Ces réseaux ont rapidement créé et exploité de nouvelles plateformes dans d’autres régions moins surveillées.
Lire : IPTV pirate : les réseaux marocains envahissent la France
Les utilisateurs de ces plateformes illégales s’exposent à des sanctions juridiques, mais aussi à des risques de sécurité, notamment le vol de données personnelles. Organiser des séances de sensibilisation à destination de ces derniers pourrait contribuer à réduire le recours à ce service illégal. De même, l’accessibilité aux programmes des radiodiffuseurs à des coûts abordables constituerait également une solution durable à ce problème. Les gouvernements, les radiodiffuseurs et les entreprises technologiques d’Afrique devraient également s’efforcer de renforcer leur collaboration en vue d’une meilleure réglementation du secteur audiovisuel et de la protection des droits des consommateurs.