Maroc-Panama : une culture de compréhension et d’amitié mise en avant lors d’un événement artistique à Washington
Le siège de l’OEA à Washington a été le théâtre d’un mélange sans précédent. A l’initiative conjointe de l’Ambassade du Maroc et de la Mission permanente du Panama, l’OEA a fusionné les sons d’un duo d’artistes marocains et panaméens sur fond d’exposition de peintures de jeunes peintres venus des quatre coins du Royaume.
L’occasion était de mettre en valeur non seulement les profondeurs musicales du Maroc mais aussi la richesse et l’histoire des genres musicaux qui ont jonché le passé millénaire du Royaume.
Rappelons que la musique andalouse, l’un des vestiges les plus vibrants d’une civilisation hispano-maghrébine raffinée, est née d’une fusion de cultures dont le Maroc se pose comme l’héritier fondamental.
Revenant sur le sens de ce croisement d’histoires, l’ambassadeur du Maroc à Washington, Youssef Amrani, dans son discours d’ouverture, a souligné « l’importance de la musique et de la culture comme vecteur de la diplomatie pour unir et rassembler les nations voisines et plus lointaines autour d’un humanisme ». ce qui ne fait aucune différence entre les nationalités, les géographies et les religions ».
« Inclusif par essence, le Maroc a conservé ce patrimoine unique que représente la musique arabo-andalouse apportée par les Maures et les Arabes lors de leur installation dans diverses villes comme Tanger, Tétouan, Fès, Rabat… du XIème siècle jusqu’après la chute. de Grenade en 1492. Ce son unique, qui s’est propagé par transmission orale, continue de perdurer car son authenticité est aujourd’hui considérée à juste titre comme un patrimoine national au Maroc », a-t-il ajouté.
Tout en soulignant l’importance primordiale de l’art dans la promotion des facettes culturelles et civilisationnelles d’un Maroc ancré dans l’authenticité et ouvert sur la modernité, l’ambassadeur du Maroc a également mis en exergue la richesse et la diversité de la culture nationale à travers l’exposition de peintures de différents peintres marocains, dont les œuvres ont décoré les murs de l’OAS, suscitant l’admiration et la curiosité des invités. Une exposition exceptionnelle consacrée aux œuvres de jeunes artistes marocains de l’Institut National des Beaux-Arts de Tétouan, (Cherkaoui Sellami-Rachid Fassih-Ibrahim Hamami-Iman Masrour-Touria Licer-Zouhair Chihad) aux côtés des créations de l’artiste contemporain Aziz Kibari.
Un couloir de chefs-d’œuvre qui mettent en valeur la richesse du patrimoine artistique et culturel du Maroc, résultat d’une convergence unique entre ses composantes arabe, amazighe, sahraouie et ses influences africaines, andalouses, hébraïques et méditerranéennes. Une exposition qui exprime bien plus que des mots à quel point le Maroc est l’épicentre d’un carrefour de cultures et de civilisations, qui honore les valeurs d’ouverture et de dialogue interculturel.
Pour sa part, l’ambassadrice du Panama auprès de l’OEA, Ana Irene Delgado, a salué cette initiative qui met en lumière « les fils invisibles qui relient le monde arabe, l’Afrique et les Amériques », et qui souligne que « la diplomatie ne se construit pas seulement dans les salles de conférence, mais aussi à travers l’art, la musique et les rencontres culturelles ».
Au-delà des relations diplomatiques qui les lient, le Panama et le Maroc « comprennent la valeur d’être des ponts », a relevé le diplomate, soulignant que si le Panama a été historiquement le point de connexion entre les océans et les continents, « le Maroc est le lien entre l’Afrique et les continents ». L’Europe, entre Méditerranée et Atlantique ».
Notant que les relations entre le Maroc et le Panama, initiées en 1997, reposent sur les valeurs de démocratie, de droits de l’homme et d’engagement en faveur du développement durable, Mme Delgado a souligné que les deux nations partagent la conviction que « le progrès ne se mesure pas uniquement en termes économiques ». termes, mais aussi par la capacité de construire des ponts de compréhension, de créer des espaces où la dignité humaine est au centre ».
Cette soirée musicale s’est déroulée en présence d’un parterre de dirigeants politiques, de parlementaires et de personnalités du monde de la culture et de la société civile, outre plusieurs ambassadeurs accrédités à Washington. A cette occasion, le public a pu apprécier la prestation des artistes marocains Rachid Halihal et Fayssal Ait Hamadi, et du Panama Samuel Batista.
Le Maroc est le premier pays arabe et africain à organiser un événement culturel de cette envergure au sein de cette institution régionale.