Des Marocains réduits en esclavage dans le Lot-et-Garonne
Sur place, la réalité est toute autre : ils sont hébergés dans des logements insalubres, soumis à un rythme de travail effréné et payés une somme dérisoire. L’un d’eux, n’ayant touché que 1 500 euros pour onze mois de travail, a même tenté de mettre fin à ses jours.
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L’agriculteur comparaît devant le tribunal correctionnel d’Agen ce mercredi 18 décembre pour traite des êtres humains et travail dissimulé. La dépêche. Elle risque jusqu’à dix ans de prison. L’avocate de la défense, Me Sylvia Goudenege-Chauvin, dénonce des conditions de vie abominables : « Ils étaient sept à vivre dans 10 m², avec des toilettes et une plaque de cuisson pour 20 personnes et une douche toujours bloquée ». Un rapport de l’inspection du travail confirme l’état déplorable du logement.
« Un soir, le voisin est venu leur apporter des couvertures, car ils mouraient de froid », raconte Me Goudenege-Chauvin. Malgré la maladie, son client a été contraint de travailler sans relâche. Profondément marqué par cette expérience traumatisante, il trouve refuge auprès de personnes charitables. Les autres victimes, pour la plupart âgées de moins de 30 ans, seront représentées par Me Younes Derkaoui.