Lutte contre la corruption financière : les efforts du Maroc en matière de renforcement des mécanismes de coopération internationale mis en avant à Doha
Le Maroc a approuvé toutes les conventions internationales et régionales liées à la lutte contre la corruption financière, a souligné le directeur des affaires pénales, des grâces et de la détection des délits au ministère de la Justice, Hicham Mellati, lors de la 2ème réunion ministérielle des autorités chargées de l’application des lois anti-corruption du États membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI).
A la tête d’une délégation également composée du vice-président de l’Autorité nationale pour la probité, la prévention et la lutte contre la corruption (INPPLC), Abdelkhalak Chemachi, ainsi que des cadres de la Direction générale de la sécurité nationale (DGSN), M. Mellati a précisé que le Royaume a signé plus de 90 conventions avec plusieurs pays en matière de coopération internationale qui ont donné lieu à la réalisation de coopérations dans plusieurs dossiers, notamment en matière d’entraide.
Il a ajouté que le Royaume s’est efforcé de renforcer ses mécanismes institutionnels, tant à travers la création de spécialités au sein de la police judiciaire locale, régionale et nationale qu’au niveau judiciaire, grâce aux sections de délinquance financière. , ou la création d’institutions, telles que l’INPPLC, les tribunaux financiers et d’autres mécanismes institutionnels.
Par ailleurs, le responsable a noté que le Maroc a pris une batterie de mesures dans le cadre de la révision législative, à travers le renforcement des techniques de recherche spécialisées et l’adoption de nouvelles approches dans ce domaine, conformément à la Convention des Nations Unies contre la corruption ( Convention de Mérida) et la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée (Convention de Palerme).
Il s’agit également de la mise en œuvre du principe de double incrimination à travers la réforme prévue dans le code de procédure pénale, en introduisant de nouvelles formes de corruption, notamment la corruption dans le secteur privé, la corruption d’agents publics étrangers, ainsi que les conflits d’intérêts. et d’autres actes incriminés, a déclaré M. Mellati.
Il a, par ailleurs, souligné l’importance de la Convention de la Mecque entre les États membres de l’OCI sur la coopération dans la lutte contre la corruption, ajoutant que ce mécanisme innovant vise à renforcer la coopération internationale entre les États membres de l’Organisation.
A cet égard, M. Mellati a affirmé que malgré la dynamique déclenchée par cette convention, de nombreux défis et enjeux demeurent, d’où la nécessité d’une approche globale et intégrée fondée sur l’action collective, la coopération et la coordination entre toutes les parties prenantes.
Il a souligné que la question de la lutte contre la corruption, qui fait souvent l’objet d’importants débats sociétaux, nécessite une action menée avec prudence, sagesse, rigueur et fermeté, considérant qu’il s’agit d’un travail collectif, d’un devoir national et d’une responsabilité de l’État. État dans son ensemble.
Au début de la réunion, un organe chargé de surveiller la mise en œuvre des décisions issues des réunions des autorités chargées de l’application des lois anti-corruption des États membres de l’OCI a été mis en place. Présidée par le Qatar, cette instance est composée de l’Azerbaïdjan comme vice-président pour le groupe asiatique, du Sénégal comme vice-président pour le groupe africain, de la Palestine comme vice-président et de l’Arabie saoudite comme rapporteur.