Le président ivoirien Ouattara en France pour discuter des questions de partenariat et de sécurité
Le président français Emmanuel Macron et le président ivoirien Alassane Ouattara ont discuté des conséquences du coup d’État au Niger et de la “détérioration rapide” de la situation sécuritaire au Sahel lors d’une réunion à l’Elysée à Paris.
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Annoncée début novembre à l’Élysée à Paris, la rencontre entre les présidents ivoirien et français a finalement eu lieu ce mardi.
Le président ivoirien Alassane Ouattara est à Paris depuis samedi.
Peu de choses ont filtré de la réunion, mais de nombreux sujets semblaient être à l’ordre du jour, notamment la question des visas pour les Ivoiriens.
Les deux dirigeants ont discuté de “la situation intérieure ivoirienne” à la suite des élections locales et régionales de septembre remportées par le parti de Ouattara et de la nomination d’un nouveau gouvernement.
Ils ont discuté de la coopération civile et militaire ainsi que des relations économiques bilatérales, notamment dans les domaines de la transition énergétique, des transports et du développement urbain.
L’avenir du Niger
L’essentiel des discussions a porté sur les questions de sécurité au Sahel et au Niger après le coup d’État du 26 juillet qui a déstabilisé le rôle de la France en Afrique de l’Ouest.
Emmanuel Macron a réaffirmé le “plein soutien de la France au président Mohamed Bazoum” au Niger, et rappelé que “sa libération est un préalable à toute négociation avec les putschistes”, a indiqué la présidence française à l’issue de la réunion.
Depuis que le coup d’État a renversé Bazoum, celui-ci est séquestré et refuse de présenter sa démission.
Macron a également réaffirmé son soutien à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) « en vue de trouver une solution à la crise nigérienne ».
La CEDEAO a imposé des sanctions au Niger et menacé d’intervention militaire pour rétablir l’ordre constitutionnel, sans succès jusqu’à présent, la Côte d’Ivoire se déclarant prête à envoyer un bataillon de soldats.
Problèmes de sécurité régionale
Le président français “a également exprimé son inquiétude face à la détérioration rapide de la situation sécuritaire au Sahel avec un nombre croissant d’attentats terroristes”, a ajouté l’Elysée.
Au moins 70 personnes, pour la plupart des enfants et des personnes âgées, sont mortes dans des meurtres dans le centre-nord du Burkina Faso début novembre.
Après plus de dix ans d’opérations antijihadistes au Sahel, l’armée française a été chassée du Mali, du Burkina Faso, puis du Niger, en octobre, à la suite de coups d’État militaires.
L’ancienne puissance coloniale dispose cependant encore de plusieurs bases militaires dans la région, notamment au Tchad, au Sénégal, au Gabon, à Djibouti et bien sûr en Côte d’Ivoire.
(avec AFP)