baisse de la production, hausse des prix
La Fédération interprofessionnelle marocaine de la production et de l'exportation des fruits et légumes (FIFEL) attribue cette crise à plusieurs facteurs. Parmi eux, le virus « TOPREV » joue un rôle de premier plan, perturbant la croissance des plantes et réduisant leur rendement, rapporte Assaba. À cela s’ajoutent des conditions climatiques extrêmes : des températures record dépassant les 50 degrés et une vague de froid précoce qui ralentit la maturation des fruits et affecte les jeunes plants.
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Le FIFEL pointe également le retard dans les semis, conséquence des multiples inquiétudes des producteurs et d'un manque de visibilité. Cette situation a entraîné une réduction de 20 à 30 % de la production de tomates. Les agriculteurs s'engagent néanmoins à approvisionner le marché local en quantités suffisantes, tout en demandant un soutien continu aux autorités pour sauvegarder la filière.
Malgré ces efforts, les consommateurs expriment leur mécontentement face à la flambée des prix. Certains critiquent les agriculteurs accusés de privilégier les exportations massives vers les marchés européens et africains, notamment en cette période de sécheresse et de crise alimentaire mondiale. Cette préférence pour les marchés étrangers, où le pouvoir d'achat est plus important, accentue les tensions sur la disponibilité et le coût des produits marocains sur le marché local.