
Algérie, plan B des éleveurs espagnols après la décision du Maroc
Algérie, l’alternative des exportateurs espagnols? Fin février, le roi Mohammed VI avait, dans un message, invité les Marocains à ne pas célébrer l’Aïd al-Adha cette année, en raison des effets de la sécheresse sur le troupeau national. Un appel royal largement loué sur les réseaux sociaux et accueilli favorablement par de nombreux éleveurs marocains marocains, en revanche, exprimaient des préoccupations en raison des dommages qu’ils subiront. En Espagne, l’observation est la même. Les éleveurs et les exportateurs sont en difficulté, indique Le Razon. L’appel du souverain marocain sape leur commerce, car le Maroc importe chaque année entre 10 000 et 15 000 têtes de moutons d’Espagne, pour la consommation pendant le mois du Ramadan ou pour engraisser pour l’Aïd al-Adha.
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Comment vendre cette quantité après l’appel royal? Les éleveurs et les exportateurs espagnols ont trouvé une alternative: Algérie. Déjà, l’organisation Asaja Extremradura, qui rassemble plus de 5 000 agriculteurs et éleveurs, a abordé la correspondance au ministère espagnol de l’agriculture, exigeant l’accélération des procédures relatives à l’exportation de moutons vers l’Algérie. L’organisation a souligné la nécessité de faciliter les exportations de moutons espagnols vers l’Algérie afin de compenser les pertes sur le marché marocain et de renforcer la coopération commerciale entre les deux pays de ce domaine.
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L’alternative algérienne n’est cependant pas synonyme de la fin des exportations de moutons espagnols vers le Maroc. Le secteur espagnol aspire à reprendre à l’avenir l’exportation de moutons vivants vers le Maroc, malgré les récentes directives royales qui ont conduit à la cessation complète des expéditions vers le Royaume, assure le président de l’Association interovique des viandes ovine et caprines.