
Casablanca traque les vendeurs ambulants
Fraîchement nommé wali de la région Casablanca-Settat, Mohamed Mhidia a fait de la libération de l'espace public son cheval de bataille. Les drones sont utilisés pour identifier les zones marquées par une occupation illégale du domaine public, des souks non autorisés, des habitats insalubres, ainsi que des points de rassemblement de charrettes à traction animale. Cette campagne de libération de l'espace public pousse les vendeurs ambulants, les propriétaires de charrettes et les vendeurs squattant les trottoirs des quartiers de Casablanca à constituer des groupes de coordination locaux. Ce dernier a adressé une correspondance à Mhidia. Ils demandent une réunion pour expliquer les véritables alternatives à la libération du domaine public, rapporte le quotidien arabophone. Assaba.
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Parallèlement, ils envisagent d'organiser, dans les prochains jours, un sit-in de protestation et de sensibilisation devant le siège de la wilaya de Casablanca-Settat. Ils appellent les autorités à ouvrir les canaux de communication pour trouver une alternative réaliste qui garantirait une source de revenus stable aux milliers de vendeurs ambulants, de petits métiers et de travailleurs du secteur informel. « Le dialogue est d'autant plus impératif que cette campagne se déroule dans un contexte social et économique marqué par la hausse des prix, les crises successives et les pertes d'emplois », insistent les vendeurs ambulants.
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Après avoir salué « la démarche sécuritaire et administrative de libération de l'espace public qui constitue une étape vers le rétablissement de l'ordre dans certains quartiers », Nait Lahyane, vendeur ambulant et membre du comité de coordination de Hay El Hassani, appelle toutefois « à ne pas se contenter » avec cette seule approche qui pourrait poser d’autres problèmes ». Et d’ajouter : « Ce n’est pas la première fois que ce type de campagne est mené sans trouver d’alternative pour les vendeurs ambulants ».