
Ce que vous gagnerez (fiscalement) à mon retour au Maroc
Le mécanisme est basé d’abord sur une réduction substantielle de taux plat appliqué à la quantité brute annuelle de la pension. Ce premier levier, ce qui permet de réduire considérablement la base imposable, se décompose en deux niveaux:
• 70% sur la fraction du montant annuel ne dépassant pas 168 000 dirhams;
• 40% sur le surplus possible au-delà de ce seuil.
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Mais l’appareil ne s’arrête pas là. Une fois la taxe calculée sur ce revenu déjà réduit, les retraités concernés peuvent réclamer une réduction supplémentaire de 80% du montant total dû. C’est la vraie cerise sur le gâteau fiscal, mais l’octroi de cet avantage est soumis à deux conditions strictes:
• Le transfert de la pension au Maroc doit être rendu final.
• Le paiement doit être effectué sur un compte de Dirhams décvertible, garantissant que ces fonds seront bien dépensés dans l’économie locale.
Pour profiter de cette manne, cependant, il est nécessaire de montrer la jambe blanche et de se plier à des obligations déclaratives spécifiques. Chaque année, avant le 1er mars, le contribuable est tenu de retirer électroniquement une déclaration de son revenu global par rapport à l’année précédente. Afin de justifier leur situation, les retraités doivent joindre les documents de support essentiels suivants à leur fichier:
• Un certificat de paiement des pensions émis par l’organisation de paiement étrangère ou tout document équivalent.
• Un certificat de l’établissement de crédit (ou une autre organisation payante au Maroc) indiquant le montant des devises reçues ainsi que sa contre-valeur à Dirhams le jour du transfert.
• Un cadre bien défini qui vise à simplifier la vie des retraités tout en encourageant les transferts de fonds au Royaume.
NB: Cet article prend comme source le guide fiscal de l’année 2024. Les changements peuvent avoir eu lieu entre-temps. Nous ne manquerons pas de le mettre à jour pour la version 2025 dès sa sortie.