
Comment expliquer l’exode des infirmières marocaines au Canada?
Mouhsine El Mabroud a choisi de quitter le Maroc pour suivre le programme d’intégration intensif dans la profession infirmière du Québec. Il s’est installé à Baie-des-Chaleurs depuis 2022. Cette infirmière marocaine est l’une des 37 candidats qui ont réussi l’examen d’admission de l’Ordre des infirmières du Québec à Gaspésie cette année, rapporte cette année Radio-canade. S’attaquer au gouvernement marocain, il considère qu’il “doit se poser la question: pourquoi ces infirmières optent-elles pour l’émigration? Pourquoi choisir de quitter leur pays?
Lire: Fin du recrutement des infirmières marocaines au Canada
El Mabroud évoque également un manque d’autonomie dans la pratique. «L’exercice de la profession infirmière au Maroc connaît l’absence d’un ordre professionnel. L’infirmière marocaine note cependant que les différences entre les pays ne sont pas flagrantes en termes de “contenu de la profession”. Par exemple, il a dit que la définition du cancer est la même d’un pays à l’autre. “Ce cours d’équivalence est opportun et très important, vital, bien sûr”, insiste sur El Mabroud. Il a dû rejoindre le Gaspésie intégré à la santé et aux services sociaux (CISS) (CISS) (CISSS), afin de mieux comprendre les règles et l’organisation du système québécois.
Lire: l’épreuve d’une infirmière marocaine enceinte et d’un immigrant au Québec
El Mabroud se rend compte de la possibilité de poursuivre sa carrière au Canada, au Québec, ayant mis fin au recrutement d’infirmières en Afrique pour des “raisons éthiques”, sauf en Tunisie. “La plupart du monde choisit les régions comme un tremplin (avant) pour aller dans les grandes villes (…), mais personnellement, vraiment, l’idée d’ancrage (dans les bay-des-chaleurs) commence à se développer parce que je pense que j’ai eu beaucoup d’intégration ici”, note le néo-gaspé.