
Découverte des ruines d’une ville portuaire au Maroc
Des chercheurs de l’Institut national d’archéologie et des sciences du patrimoine (INSAP) ont réalisé des fouilles sur la rive gauche du fleuve Bouregreg. Lors de ces fouilles, ils ont découvert les ruines les plus anciennes du « premier » quartier portuaire antique près de Rabat. On dit que la région a été colonisée pour la première fois par les Phéniciens et est devenue un avant-poste clé de l’Empire romain du deuxième au cinquième siècle. L’équipe de chercheurs a également découvert des bains publics « construits au plus tard au début du IIe siècle après J.-C. », et qui « couvrent déjà une superficie d’environ 2 000 m², ce qui indique qu’il s’agit d’un des plus grands établissements thermaux d’Europe ». le Maroc ancien », selon une présentation du ministère de la Culture ; une nouvelle nécropole qui date du IIe siècle après JC ; une section de l’ancien mur de la ville ; une statue de femme – peut-être une divinité ou une impératrice – drapée de tissu, la première statue de ce type découverte au Maroc depuis les années 1960, ainsi qu’un quartier en pierre calcaire et en briques solaires.
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“Il s’agit d’une découverte importante dans la mesure où c’est la première fois que nous trouvons des vestiges attestant de la présence d’un ancien quartier portuaire au Maroc”, a déclaré vendredi Abdelaziz El Khayari, professeur d’archéologie préislamique. à l’INSAP lors de la présentation de ces nouvelles découvertes à la presse, précisant qu’elles n’avaient jamais fait l’objet d’études. Il a ajouté : « Nous n’avons toujours pas découvert le vrai port. » Pour Mehdi Bensaid, ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, l’emplacement des ruines, à proximité du centre de la capitale marocaine, deviendrait une attraction pour les touristes marocains et étrangers. Depuis mars, son département a investi 455 000 euros. Il prévoit de doubler ce montant l’année prochaine. Le même exercice se poursuivra chaque année suivante jusqu’à ce que les fouilles soient terminées. “C’est quelque chose qui peut intéresser tout le monde”, a déclaré le ministre.
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Et d’ajouter : « Des sites comme Volubilis reçoivent 500 000 visiteurs par an. Nous visons 1 million en développant ce site, en lui donnant vie, en mettant en place le marketing, la communication et tout. »