
Des mesures drastiques pour lutter contre la pénurie d’eau
Un communiqué de presse publié par la plateforme MaaDialna.ma, relevant du ministère de l’Equipement et de l’Eau, renseigne sur les mesures strictes édictées pour rationaliser l’utilisation de l’eau dans la région de Rabat-Salé-Kénitra. A Rabat, l’utilisation de l’eau potable dans le lavage des rues, des places publiques, des routes, ainsi que l’arrosage des espaces verts, des jardins et des terrains de sport est interdite. L’eau traitée via un raccordement au réseau public d’eau, ou grâce à des bornes intelligentes de réutilisation de l’eau sera utilisée à la place de l’eau potable pour ces activités. Les nouvelles plantations de gazon naturel sont également interdites. Les hammams n’ouvrent que les jeudis, vendredis, samedis et dimanches. Le remplissage des piscines publiques et privées est limité à une fois par an. Les contrevenants s’exposent à des sanctions : avertissements, fermetures temporaires, voire retrait des autorisations administratives.
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A Salé, il est interdit de faire pousser de l’herbe et d’arroser les aires de jeux et les espaces verts avec de l’eau potable ou des eaux souterraines. Comme à Rabat, le remplissage des piscines est également limité à une fois par an et les hammams et stations de lavage de voitures ne fonctionneront que quatre jours par semaine. A Khémisset, des mesures similaires ont été prises : il est interdit de laver les véhicules et les rues avec de l’eau potable, de même que de remplir les piscines plus d’une fois par an. Il est également interdit de faire pousser de l’herbe et des plantes consommatrices d’eau. Les hammams et stations de lavage de voitures fonctionneront quatre jours par semaine. Autres mesures : plus de forage de puits et de prélèvement d’eau sans autorisation. Les autorités locales sont tenues d’élaborer des programmes de réutilisation des eaux usées traitées.
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Plus de culture des deux types de pastèques (rouge et jaune) à Sidi Kacem. Il est prévu de lutter contre les prélèvements illégaux d’eau des réseaux de distribution d’eau potable, des puits, des fossés, des sources d’eau et des canaux d’irrigation. Il a également été décidé de réduire le débit de 22 heures à 7 heures pour les communes de Sidi Slimane et Sidi Yahya El Gharb, et de le suspendre pour les autres communes pendant cette période. Les prélèvements d’eau sans autorisation, le lavage et l’arrosage à l’eau potable, ainsi que la culture hydrophage sont strictement interdits. Les toilettes et les stations de lavage de voitures n’ouvriront que quatre jours par semaine. Concernant les projets d’investissement, ils doivent présenter une étude d’impact sur les ressources en eau. Quant aux nouveaux ensembles immobiliers, ils doivent séparer les réseaux d’évacuation des eaux pluviales des réseaux d’assainissement.
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Selon la plateforme, ces « mesures constituent un élément essentiel d’un plan stratégique global pour faire face au changement climatique et à la sécheresse actuelle ». Elles visent également à sensibiliser les populations à l’importance de conserver l’eau et d’assurer sa disponibilité pour les générations présentes et futures.