
Détails après le boycott par l’Algérie d’un exercice militaire avec le Maroc
Lors d’une vidéoconférence organisée le lundi 21 avril au siège de l’ambassade des États-Unis à Alger, deux officiers du Commandement des États-Unis pour l’Afrique (Africom) ont fait un déni formel aux allégations selon lesquelles l’Algérie et la Libye ont été définies, dans le scénario de manœuvres quotidiennes, “comme le pays ciblé, même les ennemis”, rapporte le papier journal quotidien algérien ” El Moudjahid. Pour l’édition 2025 du lion africain, la mer est définie “comme une source de menace”, ont-ils déclaré.
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Les deux responsables de l’armée américaine ont confirmé le refus de l’Algérie de participer à cet exercice militaire. “L’Algérie a été invitée à participer à cet exercice, mais elle a refusé, c’est son droit souverain d’accepter ou de refuser. Nous ne connaissons pas les raisons de ce refus, mais nous espérons sa participation aux prochaines éditions, car l’Algérie est un acteur clé de la stabilité et de la sécurité dans la région”, ont-ils déclaré.
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L’Algérie a toujours été invitée à participer à des éditions précédentes, ont-ils déclaré. Alger n’a pas communiqué officiellement son invitation, ni sur son refus de participer à l’édition 2025 de African Lion. Ce refus s’explique par le fait que l’Algérie n’a pas de bonnes relations avec le Maroc et Israël. En février, le président algérien Abdelmadjid Tebboune avait mentionné, lors d’une interview avec des médias français, une éventuelle évolution de la position algérienne vis-à-vis d’Israël, sans regarder la normalisation. En août 2021, Alger a coupé les ponts avec le Maroc. Depuis lors, leurs relations restent tendues. Le pays voit également l’alliance marocaine-israélienne avec un mauvais œil.
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Le lion africain a commencé le 14 avril en Tunisie et se poursuivra au Maroc, au Ghana et au Sénégal à partir de mai. Au total, 10 000 soldats de plus de 40 pays, dont sept alliés de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) participeront à cet exercice militaire. Les forces impliquées testeront des capacités avancées telles que le système Himars (Hirain), les nouvelles armes de Squad NGSW ou l’intégration des exercices de cyberfense. Des composants humanitaires et médicaux seront également présents, dans un effort de sécurité inclusif mondial.