
Maroc : des enseignants sanctionnés
Après plus de 11 semaines consécutives de grève des enseignants, le ministère de l'Éducation nationale a commencé à sévir. Des décisions de suspension provisoire ont été notifiées à plusieurs enseignants en grève pour « non-respect de leurs obligations professionnelles et pédagogiques, absences répétées et illégitimes, privant ainsi les élèves de leur droit à une formation stable et continue, outre le non-respect des valeurs et des principes professionnels ». une éthique conforme aux normes en vigueur dans le système d’éducation et de formation.
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Les directions régionales qui ont pris ces décisions considèrent ces manquements comme graves, conformément à l'article 73 du statut général de la fonction publique. C'est pour cette raison que la mesure de suspension temporaire s'accompagne d'une suspension de salaire, à l'exception des allocations familiales. La situation des enseignants concernés sera examinée par le conseil de discipline avant la levée de la sanction, dans un délai maximum de quatre mois.
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A l'issue de ce délai, le fonctionnaire peut à nouveau percevoir l'intégralité de son salaire, même si le conseil ne prend aucune décision à son encontre. Il peut également réclamer les sommes retenues sur son salaire si aucune sanction telle qu'avertissement, blâme ou radiation de la liste de promotion n'est prononcée à son encontre. En revanche, s'il est poursuivi pénalement, la restitution de l'intégralité de son salaire sera soumise à une décision du tribunal compétent.