Maroc : des parlementaires traqués
Le président de la Première Chambre, Rachid Talbi Alami, fait de la lutte contre l’absentéisme des parlementaires une priorité. Lui et les membres de son bureau ont fait installer dans l’enceinte du Parlement des caméras de nouvelle génération qui permettront de suivre les absents, rapporte Assaba. Il s’agit également de lutter contre la fraude, dans le cas où des parlementaires finiraient par enregistrer la carte magnétique d’un de leurs pairs dans l’horloge, afin de « couvrir » leurs absences lors des séances consacrées au vote des propositions de loi. , est-il précisé.
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Avant que cette mesure ne soit prise, l’identité des absents est révélée au début de chaque séance. Certes, cette mesure a porté ses fruits, mais elle n’est pas du goût de certains parlementaires. De quoi provoquer la colère de Rachid Talbi Alami, lors de la dernière réunion de son bureau, ainsi que lors d’une conférence avec les présidents des groupes parlementaires. Il a exprimé son étonnement face à la réaction de certains députés. Cette décision est « conforme aux dispositions régissant le travail parlementaire », a expliqué le président de la Première Chambre.
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Aussi, a-t-il ajouté, c’est aussi un moyen efficace pour lutter contre des pratiques qu’il a qualifiées d’« immorales », comme la falsification des listes de présence, notamment lors des séances consacrées au vote des textes juridiques. Pour étayer son argument, « Rachid Talbi Alami a mis au défi quiconque prétendrait le contraire de prouver que les 301 députés inscrits comme « absents » lors de la dernière séance de vote du projet de loi sur le cinéma étaient, en fait, bien « présents » ». En réalité, « le résultat de ce vote montre que seuls les votes de 94 députés, issus des partis de la majorité et de l’opposition, ont été enregistrés. »
Les présidents de certains groupes parlementaires ont également demandé au bureau de la Chambre des représentants de mettre en œuvre, « rigoureusement », des retenues sur la rémunération des députés absents…