
Quand l’Algérie tente d’apprivoiser l’arbre emblématique du Maroc
L’arganier, arbre unique qui produit une huile précieuse et dorée, très prisée en cosmétique, ne pousse qu’au Maroc, plus précisément dans le sud du royaume. Mais depuis plusieurs années, l’Algérie tente également de planter cet arbre.
En Algérie, les premières plantations d’arganier ont eu lieu entre 2010 et 2016. Benhalima Salaouatchi, un investisseur privé, a planté 60 plants puis jusqu’à 200 à El Karimia. « Les premiers résultats de cette récolte sont prometteurs, compte tenu de la floraison des arbres et du début de la fructification, en attendant la récolte prévue entre juillet et août de l’année prochaine », confiait-il alors àAPS. (…) L’arganier est un arbre endémique du sud du pays, qui s’est parfaitement acclimaté au microclimat de la wilaya et aux différents sols où il a été planté.
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Les services forestiers investissent également dans la production de jeunes plants. Ils organisent également des journées de formation et de sensibilisation au profit des agriculteurs de la région. Mais l’arganier sera par la suite décimé par le surpâturage et la sécheresse. Dès 2015, l’expert Mohammed Ould Safi, co-auteur d’une étude sur la question, constatait les dégâts liés à « la sécheresse, la pollution, la dégradation des sols, le surpâturage, l’exploitation forestière illégale et les insectes nuisibles ». , en particulier les termites.
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Grâce au programme national de plantation initié par le président algérien Abdelmadjid Tebboune, l’arganier renaît. 200 000 arganiers seront plantés dans le cadre de ce programme. Les plantations se multiplient dans la région de Tindouf. A Msila, les services forestiers ont planté des arganiers sur plus de 300 hectares, constate CST. Parallèlement, des études sont actuellement menées sur la sélection des types d’arganiers les plus productifs et les meilleures techniques de reproduction en pépinière. Ils pourront probablement les retrouver de l’autre côté de la frontière.