
Le principal leader de l’opposition sénégalaise, Sonko, tombe dans le coma pendant une grève de la faim
Ousmane Sonko est tombé dans le coma, ont indiqué mardi ses avocats.
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Le principal leader de l’opposition sénégalaise est en état d’arrestation depuis juillet et incarcéré à l’hôpital de Dakar.
Sa santé a commencé à se détériorer lorsqu’il a entamé une grève de la faim en août pour protester contre ce qu’il appelle le harcèlement de l’État.
Mais Sonko, 49 ans, a repris sa grève de la faim à la mi-octobre pour soutenir les opposants au président Macky Sall et réclamer la liberté des prisonniers politiques avant les élections de l’année prochaine.
Son état de santé est désormais « alarmant » et « aggravé », a déclaré l’un des avocats de Sonko, Ciré Clédor Ly.
Il est entré lundi dans un coma profond.
Son porte-parole, El Malick Ndiaye, a écrit sur les réseaux sociaux que ses partisans ont demandé aux autorités sénégalaises de mettre fin à la détention de Sonko, qu’il a qualifiée d’« injuste ».
APPEL URGENT AUX AUTORITÉS !
La situation de M. Ousmane SONKO est alarmante et son état de santé s’aggrave de façon inquiétante. Il est entré dans un profond coma ce lundi 23 octobre 2023, ce qui a surpris même le Service hospitalier et conforte les inquiétudes que j’avais… pic.twitter.com/igGvFVb7Ee
— El Malick NDIAYE (@elmaalignjaay) 24 octobre 2023
Le PASTEF, le parti de Sonko, officiellement dissous par les autorités, a lancé un « appel urgent » au président et aux autorités religieuses, « à ne pas rester indifférents à cette situation » et à user de leur influence pour exiger la libération immédiate de Sonko. .
Batailles juridiques
Sonko a été emprisonné en juillet pour fomentation d’insurrection, association criminelle en relation avec une entreprise terroriste et atteinte à la sécurité de l’État à la suite d’incidents remontant à 2021.
Cela devrait le rendre éligible selon les autorités mais un tribunal de son fief de Ziguinchor a ordonné sa réinscription sur les listes électorales, décision qui lui a ouvert la voie pour être candidat à la présidentielle.
Sonko et ses partisans continuent d’accuser le président Sall d’avoir tenté de l’empêcher de se présenter aux élections présidentielles de 2024.
Sall, qui a été élu en 2012 et ne se présentera pas aux élections, nie ces accusations.
Ce week-end, les candidats à la présidentielle dans de nombreuses régions du Sénégal ont dénoncé plusieurs arrestations de partisans alors qu’ils collectaient des parrainages politiques, une étape cruciale dans la perspective des élections de février 2024.