une pétition pour mettre fin aux relations avec Israël
Mustapha Baitas, porte-parole du gouvernement, a expliqué le refus d'accès à la présidence du gouvernement à des universitaires, des avocats et des personnalités politiques venus déposer mercredi une pétition appelant à la fin de la normalisation des relations avec Israël.
Interrogé à ce sujet suite à la conclusion des travaux du conseil de gouvernement, Mustapha Baitas a expliqué que les pétitionnaires n'ont pas suivi la procédure normale. « En tant que président de la Commission nationale des pétitions, la procédure nécessite que le dossier soit soumis à la Commission, ou au ministère en charge des relations avec le Parlement. J'ai en effet reçu un message me demandant de fixer une date pour soumettre cette demande. Je traiterai cette demande et nous examinerons cette pétition dans le cadre de la Constitution et de la loi. L'opinion du gouvernement à ce sujet sera ensuite exprimée», a-t-il répondu, rappelant également que les pétitions sont régies par la Constitution de 2011, qui accorde aux citoyens la possibilité d'exprimer leurs opinions, d'aborder les questions qui les concernent, de présenter des demandes ou de déposer des pétitions relatives aux questions de développement ou demandant l’établissement de lois et de réglementations.
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Créée sous le gouvernement d'El Othmani Saâdeddine en 2017, la Commission des pétitions est un mécanisme destiné à promouvoir la démocratie participative. Ce mécanisme est régi par la loi organique relative à l'exercice du droit de présenter des requêtes dans le domaine législatif aux autorités publiques. Elle permet aux citoyens de participer à la gestion des affaires publiques, grâce au mécanisme de pétition prévu à l'article 9 de la loi organique no. 44-14 définissant les conditions et modalités d'exercice du droit de présenter des requêtes aux autorités. publique.
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Depuis l'opération surprise et spectaculaire du Hamas du 7 octobre et la réponse israélienne, des manifestations pro-palestiniennes sont régulièrement organisées dans plusieurs villes marocaines pour exiger que le Maroc rompe ses relations diplomatiques avec Tel-Aviv. Une décision que Rabat n’est clairement pas près de prendre.