L’affaire « Escobar du Désert » atteint aussi l’Algérie
Abdenbi Bioui, président de la Région Orientale et également membre du bureau politique du PAM, incarcéré dans le cadre de l'affaire “Escobar du Désert”, aurait coordonné avec un ancien parlementaire algérien le transfert d'argent issu du trafic de drogue. utiliser des jet skis pour se rendre en Algérie depuis Saïdia, révèle le site Al3Omk. Pour mener à bien cette entreprise, il a sollicité les services d'un ami « FY », dont la mission est de transporter de l'argent, probablement issu du trafic de drogue, de la plage de Saïdia jusqu'aux côtes algériennes en jet-ski, pour le remettre aux agents. d'un ancien parlementaire algérien nommé Ibrahim B..
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L'ancien élu avait pour mission de transférer les revenus du trafic de drogue en France au profit d'Abdenbi Bioui, surnommé « l'Oujdi » par ses propres moyens. Bioui a à son tour transféré une partie de cet argent aux Pays-Bas par l’intermédiaire d’un tiers. Il a également sollicité les services d'autres personnes à Oujda, Beni Drar et Casablanca pour le transfert d'argent provenant du trafic de drogue.
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Ce réseau serait resté actif de 2006 à 2013, avant et après la construction de murs de sécurité entre le Maroc et l'Algérie, pour endiguer la contrebande de tous produits entre les deux pays. Au total, 265 tonnes ont été trafiquées durant ces deux périodes, pour une valeur de 140 000 à 160 000 euros la tonne, selon les itinéraires et les distances parcourues, précise-t-on.
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Lors de son audition, Abdenabi Bioui a répété qu'il n'avait aucun lien avec les faits qui lui sont reprochés, ni avec le trafiquant de drogue appelé le Malien. Belkassem Mir, ancien député du Parti Authenticité et Modernité (PAM) à la première chambre, serait également impliqué dans cette affaire. Il était accusé d'avoir falsifié un contrat pour une villa de luxe à Oujda, en plus d'avoir participé à un trafic de drogue. Un troisième élu du PAM cité dans cette affaire : Saïd Naciri, président du Wydad de Casablanca, parlementaire du PAM, et également président du Conseil préfectoral de Casablanca. Il est accusé d'avoir reçu d'importantes sommes d'argent sur son compte bancaire. Après l'annonce de leur comparution, ces trois membres du PAM ont été suspendus par le bureau politique du parti des tracteurs.