Crise en mer Rouge : les exportations marocaines souffrent
“Le déficit commercial va bientôt apparaître – si rien ne change – au moment du Nouvel An chinois, qui constitue une belle opportunité pour les exportations de fruits vers la Chine”, craint Mourad Erraguragui, vice-président de l'Association marocaine des transports routiers intercontinentaux. (AMTRI) au Maroc, cité par la plateforme d'information Hortidaily.com.
A quelques semaines du mois de Ramadan, ces perturbations en mer Rouge affecteront encore davantage les exportations marocaines vers les pays asiatiques à forte population musulmane comme l'Inde, le Bangladesh, le Pakistan, l'Indonésie et la Malaisie. Le Maroc avait déjà considérablement réduit ses exportations vers le continent en raison des effets néfastes de la grave sécheresse qui frappe le royaume depuis trois ans, se limitant à approvisionner le marché européen.
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Pour Erraguragui, « la crise en mer Rouge a aggravé l'impact sur le secteur agricole marocain, puisque les coûts de transport vers l'Asie ont désormais doublé et les délais de livraison ont augmenté de 10 à 15 jours. Cela rend l’exportation de produits frais marocains trop coûteuse pour le consommateur final. Sans compter les longs délais de livraison que certains produits périssables ne peuvent supporter. L’ensemble de l’écosystème est touché, y compris les travailleurs qui perdent des journées de travail et les transporteurs. »
Et de prévenir : « (…) si la crise persiste ou s'aggrave, on peut s'attendre à ce que les prix du fret maritime via le Cap de Bonne-Espérance se stabilisent, voire diminuent, une fois que toutes les parties se seront acclimatées aux nouvelles lignes et que les fluctuations quotidiennes se seront ont cessé. Pour l'instant, la plupart des transporteurs (15 % des flux maritimes mondiaux) préfèrent passer par le Cap de Bonne-Espérance.