La loi sur la nationalité marocaine est-elle discriminatoire ?
L'article 10 de la loi sur la nationalité marocaine ne permet pas à la femme marocaine de transmettre sa nationalité à son conjoint étranger, alors que l'homme marocain bénéficie de ce droit s'il épouse un étranger, souligne la commission. suivi dans un rapport récent. Une disparité, qualifiée de discrimination par le Comité des Nations Unies, que la commission de suivi appelle à corriger par une révision urgente de la loi sur la nationalité, rapporte Hespress. Pour le comité, les difficultés rencontrées pour enregistrer les naissances et accorder la nationalité marocaine aux enfants nés sur le territoire marocain de parents apatrides et réfugiés, notamment les mères célibataires originaires des pays du Sahel, exacerbent les dangers et les conséquences de l'apatridie. Le Maroc a d'autres défis à relever, notamment la ratification de certains instruments internationaux relatifs aux droits de l'homme, comme le deuxième Protocole facultatif au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, visant à abolir la peine de mort. .
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Evoquant les difficultés rencontrées par les Amazighs, notamment dans les régions où ils sont majoritairement présents, le rapport de la commission a souligné la persistance de la pauvreté dans ces régions, ainsi que la discrimination raciale à laquelle les Amazighs sont confrontés, notamment dans l'accès à l'emploi, à la santé. et l'éducation. Par ailleurs, le comité se dit préoccupé par la délimitation des terres collectives amazighes. Ces terres, note-t-il, sont souvent confisquées sans consultation adéquate des communautés locales. Une confiscation qui touche particulièrement les femmes amazighes, notamment les veuves. Concernant la langue amazighe, la commission appelle à des efforts intensifiés pour promouvoir son usage et la culture amazighe dans tous les aspects de la vie publique, y compris dans l'éducation et les médias.