Ramadan et réseaux sociaux : les photos de l'iftar divisent
Chaque année, les internautes sont divisés sur l’opportunité de publier des images d’iftars pendant le mois sacré. Si certains y sont favorables, d’autres désapprouvent cette façon de faire. Si les premiers voient dans ces publications une source d'inspiration pour varier leurs menus pour l'iftar, les seconds condamnent en revanche ce comportement qu'ils jugent provocateur, compte tenu de la situation difficile que vivent certaines familles qui manquent du minimum sur leur les tables.
Ce phénomène, qui s'observe durant le mois de Ramadan, a des impacts négatifs sur le plan psychologique, prévient le psychologue clinicien Faiçal Tahari, notant que les réseaux sociaux sont accessibles à toutes les catégories socioprofessionnelles. Dans une déclaration au CARTEle spécialiste soutient que cette pratique touche principalement les adolescents qui commencent à faire des comparaisons entre les menus familiaux et ceux des tables d'Iftar diffusées sur les réseaux sociaux.
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Dans ce contexte de hausse générale des prix sur les marchés, le phénomène est plus prononcé, dans le sens où certaines familles n'ont pas les moyens de se procurer certains produits de base comme la viande et le poisson. Le psychologue invite les Marocains à cultiver le partage et à éviter de frustrer les autres pendant le mois sacré, considérant la publication de photos des tables de l'Iftar comme contraire à la culture du partage.
Par ailleurs, Faiçal Tahari a insisté sur la nécessité d'éviter les excès et le gaspillage pendant cette période de jeûne, car le Ramadan est l'occasion de se repentir de ses fautes, de se rapprocher de Dieu et de le remercier pour ses bénédictions. . Durant le mois sacré, riches et pauvres sont égaux et doivent faire preuve de compassion envers leurs proches, a-t-il conclu.