Gazoducs, regazéification et hydrogène vert : les paris du Maroc
Cinq ministères marocains, sous la houlette du ministère de la Transition énergétique, ont signé le 26 mars un programme visant la construction de trois usines de regazéification, de réservoirs de stockage et de gazoducs, rapporte Le confidentiel. La première usine de regazéification sera construite à Nador West Med. Le deuxième, à Mohammedia, au nord de Casablanca, et le troisième, à Dakhla, au sud du Sahara. Un gazoduc est également prévu pour se connecter au gazoduc Maghreb-Europe depuis Nador Ouest, précise le média espagnol.
Le Maroc travaille également à la construction d'un gazoduc transatlantique avec le Nigeria, une infrastructure sous-marine de 6 000 km de long qui traverserait les eaux de 13 pays et desservirait l'Espagne en gaz. Par ailleurs, le Maroc va lancer dans les prochains mois l'exploitation de ses gisements gaziers, celui d'Anchois, au large de Larache, et celui de Tendrara, au sud-est du royaume. Le programme signé fin mars par les cinq ministères prévoit de les relier, au moyen de petits pipelines, aux industries voisines, annonce-t-on.
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Le Maroc ambitionne de “devenir un corridor énergétique bidirectionnel majeur entre l'Afrique, l'Europe et le bassin atlantique, à l'instar de la Turquie qui compte sur son territoire six points d'entrée de GNL et 20 000 kilomètres de gazoducs”, a déclaré mardi dernier, Leila Benani, ministre de la Transition énergétique. précisant que « ce défi nécessite la construction d'une infrastructure flexible et agile centrée sur le GNL, qui sera également utilisée, à moyen et long terme, pour le transfert de « l'hydrogène ».
Le Maroc souhaite atteindre l'autonomie énergétique grâce aux énergies renouvelables qui devraient produire 52% de l'électricité d'ici 2030. Avec ses projets ambitieux comme la centrale solaire de Noor Ouarzazate et le parc éolien de Tarfaya, le royaume a affirmé sa volonté d'investir dans ce secteur. Un engagement renouvelé mi-mars avec le décret du chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch, offrant 300 000 hectares de terres aux investisseurs pour produire de l'hydrogène vert.