Le TGV marocain au coeur d'une rivalité internationale
L'Espagne, la France et la Chine s'affrontent au Maroc. A l'origine de cette rivalité, les projets ferroviaires que le Maroc entreprend dans le cadre des préparatifs de la Coupe du monde 2030 qu'il co-organisera avec Madrid et le Portugal.
Les projets ferroviaires marocains seront au cœur de la rivalité entre l'Espagne, la France et la Chine. Chaque pays cherche à conquérir les grands marchés. L'un de ces marchés est la construction d'une ligne ferroviaire à grande vitesse. Récemment, l'Office National des Chemins de Fer (ONCF) a lancé un appel d'offres qui court jusqu'au 23 juin 2024 pour la construction d'une ligne de 375 kilomètres, s'étendant de Kénitra à Marrakech, à travers 7 lots allant de 36 kilomètres à 64 kilomètres, dans les zones urbaines de Rabat-Salé et Casablanca et Marrakech. C'est l'un des projets pour lesquels le Maroc a alloué des investissements d'une valeur de 37 milliards de dirhams.
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L'appel d'offres couvre également la conception et la construction de la ligne ferroviaire permettant d'accueillir des trains roulant à des vitesses allant jusqu'à 350 kilomètres par heure, ainsi que des gares, des signaux, des communications et un centre de maintenance à Marrakech. Pour rappel, la stratégie de l'ONCF qui s'étend jusqu'en 2040, vise globalement à relier 43 villes par un réseau ferroviaire, et à augmenter le pourcentage d'usagers du train parmi la population totale, à 87% au lieu de 50% actuellement.