
60 Marocains libérés, des centaines restent prisonniers
Ces hommes, originaires de différentes villes du Maroc, dont Fès, Oujda, Nador et Marrakech, ont été renvoyés au Maroc par le poste frontière de Jouj Bghal à Oujda. Arrêtés et condamnés à des peines de prison en Algérie, ils ont ensuite été placés en détention administrative.
L’Association marocaine d’aide aux migrants en situation difficile à Oujda, qui a annoncé la nouvelle, indique que certains de ces jeunes ont passé « plus de trois ans et demi de prison, en plus d’un an de détention administrative ». Si ces 60 jeunes ont finalement pu rentrer dans leur pays, l’Association rapporte que « des centaines » d’autres sont toujours en détention administrative en Algérie, en attente de leur rapatriement.
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Les procédures administratives et les tensions diplomatiques entre les deux pays compliquent le processus. Malgré la rupture des relations diplomatiques, les autorités algériennes et marocaines, à travers les consulats marocains d’Alger, Oran et Tlemcen, œuvrent pour faciliter le retour des migrants détenus.
L’Association rappelle également qu’au-delà de ces jeunes rapatriés, plus de 480 ressortissants marocains sont toujours détenus en Algérie, en attente de jugement ou en détention provisoire. Parmi eux, six personnes sont mortes, dont deux jeunes femmes originaires de l’est du Maroc. Leurs familles espèrent toujours pouvoir rapatrier leurs corps.
Face à cette situation, l’Association marocaine d’aide aux migrants multiplie les initiatives. Elle a alerté le Comité international de la Croix-Rouge qui a commencé à visiter certains détenus. Elle a également adressé une lettre au président algérien, à plusieurs ministres de son gouvernement, ainsi qu’au ministre marocain des Affaires étrangères et au Conseil national des droits de l’homme au Maroc.