Le Zimbabwe impose des restrictions pour freiner la recrudescence des cas de choléra
Les autorités zimbabwéennes ont interdit les grands rassemblements dans certaines parties du pays pour lutter contre une résurgence des décès liés au choléra.
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Le ministère de la Santé du pays a déclaré dans un communiqué avoir enregistré 36 nouveaux cas suspects de choléra début octobre, avec des chiffres en augmentation dans de nombreuses régions du pays.
Les autorités ont accru la surveillance aux points d’entrée afin de contenir la propagation de la maladie.
Dans la capitale, Harare, les gens ont été découragés de se serrer la main, de manger lors de rassemblements et d’acheter de la nourriture auprès de vendeurs non agréés.
Dans le district de Zaka, à environ 340 kilomètres au sud de la capitale, le gouvernement local a interdit les rassemblements publics non autorisés par le ministère de la Santé.
Cas dans les 10 provinces
L’épidémie a été signalée pour la première fois en février, lorsque 30 décès confirmés liés au choléra ont été enregistrés.
Depuis, 100 personnes seraient mortes de la maladie.
Le ministère de la Santé a déclaré que 4 645 cas suspects de choléra, 30 décès confirmés en laboratoire, 100 décès suspects dus au choléra et 905 cas confirmés en laboratoire ont été signalés.
Les 10 provinces ont enregistré des cas.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé en juin une mission conjointe sans précédent avec le ministère de la Santé et de la Protection de l’enfance pour visiter les provinces touchées par le choléra.
Dans la région de l’Afrique australe, le Malawi, l’Afrique du Sud et le Mozambique ont tous connu récemment des épidémies de choléra.
L’OMS a averti que le risque d’épidémies à grande échelle augmente avec le changement climatique, qui a rendu plus fréquentes les tempêtes tropicales qui limitent l’accès à l’eau potable et à l’assainissement.
Crise de santé publique
Les critiques accusent les pénuries chroniques d’eau et les mauvais systèmes d’assainissement.
Des épidémies de choléra surviennent régulièrement dans les villes du Zimbabwe, où l’approvisionnement en eau potable et en installations sanitaires est irrégulier et où les infrastructures se sont effondrées en raison d’années de négligence.
En 2008, le choléra a coûté la vie à au moins 4 000 personnes au Zimbabwe et au moins 100 000 personnes sont tombées malades.
L’épidémie de choléra de 2019 a incité le gouvernement à déclarer l’état d’urgence dans la capitale après qu’au moins 3 000 cas ont été signalés.
Cette décision s’est produite au plus fort de la crise économique du pays, lorsque la plupart des hôpitaux publics ont été fermés en raison d’une pénurie de médicaments et de la fuite du personnel médical à l’étranger.
(avec AFP)