
les villes interdisent la culture des pastèques
Pas de culture de pastèques rouges et jaunes pendant toute la saison agricole 2023-2024. Ainsi en a décidé le gouverneur de la province de Tinghir qui a pris un arrêté en ce sens. L'objectif est de rationaliser l'utilisation des ressources en eau en raison de la rareté des pluies. Cet arrêté s'appuie sur les dispositions de l'arrêté ministériel n°1323.22, signé conjointement par le ministre de l'Agriculture, Mohamed Sadiki, le ministre de l'Intérieur, Abdelouafi Laftit, et le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, fixant les modalités d'octroi de la subvention pour l'aménagement hydro-agricole des exploitations agricoles, rapporte le quotidien arabophone Al Ahdath Al Maghribia. A l'article 6, il est précisé que les cultures les plus gourmandes en eau, concernant l'irrigation localisée, sont exclues.
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Le décret du gouverneur de Tinghir repose également sur une décision conjointe, officialisée le 22 septembre 2022 par une signature entre les responsables désignés au ministère de l'Agriculture et au ministère délégué chargé du Budget concernant la culture des avocatiers et des pastèques. rouges ainsi que les nouvelles plantations d'agrumes qui ne sont plus éligibles à une subvention pour l'irrigation localisée.
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À Tata, les habitants ont exprimé leur opposition à la culture de la pastèque car elle assèche les eaux souterraines et les met en difficulté en période de sécheresse et de crise de l'eau. Un arrêté préfectoral a alors été pris pour interdire ces cultures, mais aussi tous travaux d'agrandissement ou d'approfondissement de puits déjà autorisés, le recours à des cultures très consommatrices d'eau, la surexploitation des nappes phréatiques, la suspension de l'octroi de nouvelles autorisations de creusement. des puits, ainsi que la lutte contre le transfert d'eau provenant de creux déjà existants ou de puits illégaux. Mais les lobbies font pression sur les autorités locales pour qu'elles reprennent les cultures.