
Maroc : l’épineux problème des cimetières
Face à une crise croissante liée à l'espace des cimetières au Maroc, Ahmed Toufiq, le ministre des Habous et des Affaires islamiques, a abordé ce lundi le problème devant la Chambre des représentants.
Selon le responsable, le pays a besoin d'une centaine d'hectares par an pour ses cimetières, Casablanca en tête de liste, nécessitant à elle seule entre 6 et 7 hectares. Le ministre a également exprimé un défi majeur : le manque de terrains waqf disponibles, tout en rappelant que la gestion de ces espaces ne relève pas des prérogatives directes de son département.
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La question a été posée par Ahmed Brija, député du parti Authenticité et Modernité et vice-maire de Casablanca, qui a qualifié l'état du cimetière d'Al Ghofrane de « catastrophique ». Brija a insisté sur le fait que la ville, confrontée à la mort d'environ 70 personnes par jour, est limitée dans sa capacité à acquérir ou à mobiliser des actifs immobiliers pour faire face à cette urgence.
Pour Toufiq, son ministère intervient principalement lorsque les cimetières ne sont plus actifs pour de nouvelles sépultures. Il a néanmoins reconnu que, même si les cimetières de Casablanca sont toujours opérationnels, un apport exceptionnel de 400 hectares a été apporté ces dernières années. Cette situation ne concerne pas uniquement la ville de Casablanca, d'autres députés ayant également fait part de leurs inquiétudes quant à la dégradation des cimetières dans différentes villes du pays.