
témoignage des victimes de l’épidémie dévastatrice
« Chloé et moi sommes tombées malades vers la fin du trek. Je suis toujours sous traitement. Des centaines d’entre nous étaient malades, du type gastro-entérite très grave. Certains d’entre nous ont dû être hospitalisés, voire rapatriés ! Mais nous avons quand même pu boucler nos trois jours de marche sans problème, même si certains participants ont été contraints d’interrompre leur parcours ! », confie Martine Magisson au journal La Dauphine.
Chloé Deliau confirme les propos de Martine. « Nous n’avons pas pu participer à l’épreuve « solidaire » du quatrième jour : l’ascension de la plus haute dune du désert de Mergouza. Nous avons été très déçus. 330 femmes sont tombées malades, contaminées par des bactéries. Le retour en France a été compliqué, mais c’est derrière nous ! » Contrairement à Martine et Chloé, Nadège Zahraoui n’a pas été contaminée. « Ce n’était pas drôle de les voir (Martine et Chloé, NDLR) dans cet état », raconte-t-elle.
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Selon Magisson, les conditions d’hygiène du camp sont à l’origine de cette épidémie. « Il faut comprendre qu’on était dans le désert, et les fosses septiques étaient à ciel ouvert, non loin des cuisines. Entre participants et staff, nous n’étions pas loin de 1 000 personnes. Face à l’ampleur de l’épidémie, l’équipe médicale n’était pas structurée et n’a même pas sollicité d’aide extérieure. Elle était dépassée ! “, elle explique.
Et Nadège s’interroge : « Pourquoi payer une assurance rapatriement obligatoire et garder tout le monde au bivouac ! Je suppose que nous ne savons pas tout ! » De retour en France, les participants au Rose Trip Maroc ont créé un collectif pour intenter une action en justice contre l’opérateur Désertours qui, dans le cadre de l’enquête en cours, assure « coopérer pleinement pour déterminer la nature, l’origine de l’épidémie, ainsi que ainsi que la façon dont il s’est propagé.