
Flambée des prix de l’huile d’olive
La hausse du prix de l’huile d’olive, produit très prisé des Marocains, est due à la grave sécheresse qui frappe le Maroc depuis deux ans. « La sécheresse est totale. Bien sûr, nous ne voulons pas augmenter les prix, mais le manque de précipitations et la sécheresse ont entraîné cette augmentation des coûts », explique Hespress un producteur d’huile d’olive situé sur la route d’Ait Ourir, dans la région de Marrakech.
Selon les données du ministère de l’Agriculture, la production nationale d’olives à l’automne 2023 est estimée à 1,07 million de tonnes, en baisse de 44% par rapport au record de 1,9 million de tonnes enregistré. à l’automne 2021. Une baisse des rendements due non seulement à la sécheresse et au stress hydrique qui ont touché les régions de production, mais aussi à la grêle constatée dans certaines zones de la région Orientale, et dans la province de Taourirt notamment.
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La production d’olives attendue en 2023 devrait atteindre 63% par rapport à l’automne 2022, dont 27% pour la région Fès-Meknès, 19% pour l’Oriental, 17% pour Tanger-Tétouan-Al Hoceima, 39% pour Rabat-Salé-Kénitra, Draâ. Tafilalet et 14% pour Tanger-Tétouan-Al Hoceima. Sur la base des prix actuels, le ministère de l’Agriculture estime que la production prévisionnelle d’olives pourrait générer un chiffre d’affaires de 7,4 milliards de dirhams, soit une hausse de 10% par rapport à l’automne 2022.
Pour freiner la hausse des prix de l’huile d’olive et soutenir la production locale, le gouvernement marocain a décidé de limiter l’exportation de certaines variétés d’olives. Mais cette mesure ne produit pas encore les effets escomptés. Les producteurs d’huile d’olive attendent avec impatience les pluies annoncées pour ce mois de novembre pour pousser un ouf de soulagement.