Un mois de spiritualité… et de combats ?
« Je suis mramden » (j'ai besoin de cigarettes, de drogues et de café), « écarte-toi de mon chemin » ou encore « tremden 3lik » (je vais te tuer), des expressions incendiaires se font entendre dans les rues, les centres commerciaux et les restaurants. souks du Maroc. Même les administrations ne sont pas épargnées par ce déferlement de violences verbales et physiques.
Dès le premier jour du Ramadan, des combats sanglants éclatent dans plusieurs régions du pays, impliquant des « mramdnines », ces personnes incapables de supporter le jeûne.
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Ces « mramdnines » sont partout : dans les administrations, les hôpitaux, les banques, et même dans les bus. Attention à ne pas les contrarier, car la situation peut vite dégénérer.
Migraines, problèmes de vision, envie folle de fumer, de boire et de se battre… les symptômes du « tramdena » sont nombreux et peuvent conduire à des actes regrettables.
Ainsi, il n'est pas rare de voir des « mramdnines », quelques minutes après une bagarre, s'embrasser, implorant le pardon de Dieu et regrettant leurs actes inconsidérés.
Le Ramadan, mois de prière et de contemplation, se transforme pour certains en un véritable combat contre eux-mêmes. Heureusement, après avoir rompu le jeûne, la plupart retrouvent leur calme et leur sourire dans les cafés et les mosquées.